Prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale nécessite de développer, en complémentarité de la technique, une approche humaniste, dans le respect des valeurs du patient et de son entourage.


L’éthique envisage le patient dans sa globalité et dans toutes ses composantes : physiques, psychiques, sociales, culturelles et spirituelles. Elle est ancrée sur quatre principes :
- la bienfaisance et la non-malfaisance, qui imposent aux soignants d’agir dans l’intérêt du patient tout en évitant de lui causer du tort. Cela suppose une évaluation rigoureuse de la balance bénéfices/risques des traitements proposés ;
- le respect de l’autonomie du patient, qui implique qu’il puisse exprimer ses volontés et participer aux décisions concernant sa prise en soins. La mise en place de directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance (lien vers droits) sont des outils permettant d’assurer le respect des choix du patient, même en cas d’altération de ses facultés de décision ;
- et le principe de justice qui se manifeste par un accès équitable aux soins pour tous les patients, indépendamment de leur situation sociale ou économique.
La démarche éthique, appliquée à la santé, relève d’une réflexion collective pluridisciplinaire qui vise à déterminer comment agir au mieux, dans le respect des personnes pour aboutir à des choix ajustés et raisonnables et résultant de l’étude de diverses possibilités.
Démarché éthique
À l’Hospitalité
Au sein de l’Hospitalité, la démarche éthique a été structurée avec la création de plusieurs espaces de dialogue et de réflexion.
- A l’échelle du groupe, le comité éthique a pour mission de prendre du recul, d’approfondir certains sujets abordés dans les espaces éthiques, d’enrichir la réflexion grâce à l’expertise d’intervenants extérieurs. Il est présidé par Elodie Pinel, professeure agrégée de philosophie et co-présidé par Christiane Basset, administratif UNAF et ancienne membre du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE).
- Dans chaque établissement, des espaces éthiques ont été créés. Ils sont animés et portés par des référents, identifiés et formés. Les espaces éthiques peuvent prendre différentes formes et accompagnent les professionnels dans leur pratique quotidienne pour apporter un éclairage éthique pluridisciplinaire, afin de les aider à prendre les décisions les plus adaptées. Dans ces espaces, il s’agit avant tout de cultiver une éthique de proximité, pragmatique, qui donne du sens, pose des jalons et donne des repères.
Au sein de la Maison de Nicodème
Une réflexion éthique est engagée au sein de la Maison de Nicodème, elle s’inscrit dans une volonté de se questionner, de partager et de réfléchir ensemble. Elle permet de développer une culture éthique accessible à tous et de mettre à disposition des équipes médicales et para-médicales une instance opérationnelle répondant à leurs préoccupations/interrogations.
Cet espace n’est pas compétent pour examiner ou trancher des différents entre personnes ou traiter des contentieux médicaux. Il est complémentaire du comité éthique de l’Hospitalité, en permettant une réponse locale.